Gustave Courbet au cœur du jumelage entre La Tour-de-Peilz et Ornans

Rédigé le 05/12/2024


Blasons identiques, noms de communes analogues, histoire connexe… les motivations des jumelages sont multiples. Celui de La Tour-de-Peilz et d’Ornans, en France, est lié à un célèbre peintre. Nina Hauri, responsable des affaires culturelles de La Tour-de-Peilz, nous éclaire sur le lien entre la commune boélande et la commune française située dans le département du Doubs.

Comment est née l’idée de ce jumelage et qui en a eu l’idée ?

La ville de La Tour-de-Peilz est jumelée à Ornans depuis 1982 grâce au peintre Gustave Courbet qui est né à Ornans en 1819 et décédé à La Tour-de-Peilz en 1877, après y avoir vécu les dernières années de sa vie.

Les deux communes ont signé un serment de jumelage le 4 juillet 1982 dans lequel elles ont pris l’engagement solennel « de maintenir les liens permanents entre les Municipalités de nos communes, de favoriser en tous domaines les échanges entre les habitants pour développer par une meilleure compréhension mutuelle le sentiment vivant de fraternité européenne, de conjuguer nos efforts, afin d’aider dans la pleine mesure de nos moyens, au succès d’une nécessaire entreprise de paix et de prospérité. ».

Le serment de jumelage a été signé par le syndic de La Tour-de-Peilz de l’époque, Ferdinand Grognuz, et le maire d’Ornans, René Gros.

Comment se concrétise ce jumelage ? S’agit-il uniquement d’échanges entre autorités ou celui-ci va-t-il plus loin ?

Le jumelage vit par ses activités et ses fêtes organisées de part et d’autre de la frontière : les autorités ornanaises sont invitées à la fête nationale du 1er août ainsi qu’à la manifestation « A la manière de Courbet », un concours artistique organisé tous les deux ans. La Municipalité de La Tour-de-Peilz est invitée chaque année au marché de Noël à Ornans.



Une partie de la Municipalité de La Tour-de-Peilz et des représentants de la mairie d’Ornans, devant la Maison Hugonin, lors de la fête du 1er août 2024. © Ville de La Tour-de-Peilz


Il s’agit également de favoriser les échanges entre les acteurs culturels et associatifs des deux communes et de soutenir des projets (visites, expositions, conférences) par le biais des affaires culturelles de la ville.

Par exemple, la société locale CS La Tour (notre club de foot) a récemment eu l’occasion de se rendre à Ornans pour participer au tournoi international des petits crampons. Nos juniors E (U11) ont par ailleurs magnifiquement remporté le tournoi dans leur catégorie !

Quelles sont les similitudes entre les deux communes (géographie, enjeux, etc.) ?

Ornans est situé au cœur du premier plateau du massif du Jura en Franche-Comté à environ 90 km de La Tour-de-Peilz. L’altitude des communes est relativement semblable (entre 323 m et 635 m pour Ornans et 372 m à 504 m pour La Tour-de-Peilz).

Ornans est traversée par la rivière la Loue et est entourée de forêts et de collines. Les deux communes ont une proximité avec l’eau et la nature. Ainsi les activités en plein air dans les environs d’Ornans et de La Tour-de-Peilz (randonnées, escalade, pêche, sport en eaux vives...) ne manquent pas.

En termes d’enjeux culturels, les deux villes ont pour ambition de valoriser l’œuvre de Gustave Courbet, au travers, entre autres, d’un musée qui lui est consacré à Ornans et d’un parcours en plein air « Sur les traces de Gustave Courbet » à La Tour-de-Peilz.



Photo de couverture et photo ci-dessus : Aperçu du parcours en plein air « Sur les traces de Gustave Courbet » à La Tour-de-Peilz. © UCV


Finalement, Ornans et La Tour-de-Peilz sont des communes à taille humaine, avec un nombre croissant d’habitant·es et un centre-ville que l’on peut facilement parcourir à pied.

Qu’est-ce que ce jumelage apporte concrètement à l’administration communale de La Tour-de-Peilz ?

Ce sont des liens d’amitié qui nous permettent de maintenir la relation avec une commune située outre-frontière. Lors des rencontres semestrielles entre la mairie d’Ornans et la Municipalité de La Tour-de-Peilz, les enjeux des deux communes sont abordés de manière informelle et ces échanges permettent justement une ouverture d’esprit et une compréhension des préoccupations de nos voisins. Les écrits du pacte de jumelage de 1982 restent donc toujours d’actualité même si, entretemps, la société a évolué.

Comment faites-vous pour faire perdurer ce jumelage ?

Maintenir les rencontres entre les deux communes deux fois par année nous semble essentiel. D’autre part, nous favorisons également la prise de contact et la mise en réseau entre des personnes au sein de l’administration communale de La Tour-de-Peilz et la mairie d’Ornans ainsi que nos sociétés locales.

Quel est le dernier événement lié au jumelage qui a eu lieu ?

Lors du marché de Noël d’Ornans, qui a eu lieu du 29 novembre au 1er décembre 2024, la ville de La Tour-de-Peilz a tenu un stand, avec la présence d’un artisan boéland. La Municipalité boélande s’est rendue sur place. La Tour-de-Peilz, en tant qu’invitée d’honneur du marché, organise un apéritif convivial le samedi matin.