Nyon et Nyons, un nom similaire et un jumelage renouvelé

Rédigé le 05/12/2024


Débuté il y a trente-trois ans, le jumelage de la commune de La Côte avec celle de La Drôme s’est essoufflé au fil des ans pour mieux renaître en 2023. Rencontre avec Jean-Pierre Deriaz, président du comité 2024 de l’association Nyon-Nyons, pour en apprendre davantage à ce sujet.

De quand date le jumelage entre Nyon et Nyons ?

Une charte d’amitié a d’abord été paraphée le 25 mai 1991 puis un serment de jumelage a été signé, à Nyons le 8 septembre 2001 et à Nyon le 22 juin 2002. A chaque fois, c’était l’occasion de grandes fêtes et de réjouissances franco-suisses.

Le rapprochement s’est-il fait à l’époque de par la similitude des noms ?

En effet le nom a été le déclencheur mais on doit ce rapprochement surtout à Gérard Dous, un journaliste français qui œuvrait en Suisse. Désireux de faire connaître son pays aux Helvètes, il effectua un reportage dans la Drôme provençale. Un périple qui le conduisit à Nyons. En quête d’anecdotes, il tissa des contacts avec des Nyonsais 1. Des échanges ont notamment eu lieu entre les vignerons du district de Nyon et leurs homologues français et, de ces rencontres, des liens d’amitié se sont tissés.

Quelle est l’implication de la Municipalité de Nyon dans ce jumelage ?

La Municipalité a confié la gestion du jumelage à l’association amitié Nyon-Nyons et elle est représentée par un délégué désigné par ses soins. Elle participe aussi financièrement à la prise en charge de projets mettant en valeur le jumelage.

Le 14 mai dernier, un giratoire dédié à l’amitié franco-suisse a été inauguré à Nyons, signe d’un nouveau souffle pour cette amitié entre les deux cités. Pourquoi est-il difficile de faire perdurer un jumelage ?

La volonté de jumeler nos deux villes remonte à une trentaine d’années ; une génération a fait vivre le jumelage et peu à peu les échanges se sont raréfiés et l’épilogue a été la dissolution de l’association nyonsaise. Côté suisse, nous avons régulièrement renouvelé le comité apportant de nouvelles idées et nous avons réussi à garder des contacts avec quelques vignerons et avec la Municipalité de Nyons.

La date du 21 août 2023 marque la renaissance du jumelage, en sommeil depuis 2015. Il a repris de la vigueur grâce à quelques protagonistes des deux côtés de la frontière. Une association a été constituée à Nyons, elle a pour but de renforcer par tous les moyens les liens d’amitié entre les habitant·es de Nyon et sa région et les habitant·es de Nyons et les villages voisins de la Drôme provençale. L’idée est de favoriser les échanges culturels, sportifs, touristiques, scolaires ainsi que l’organisation de fêtes et de rencontres.

Le giratoire dédié à l’amitié franco-suisse inauguré en mai dernier comprend un totem symbolisant l’union des deux villes par l’élément de l’eau. Cette œuvre représente le pont roman de l’Eygues et la perche, poisson caractéristique du Léman.

Quel bénéfice ce jumelage représente-t-il pour les populations des deux communes ?

Il est primordial, au vu des évènements passés et actuels, de s’ouvrir à d’autres populations et de tisser des liens d’amitié indéfectibles permettant à chacun de comprendre les us et coutumes de chaque pays. Nous travaillons dans les deux communes pour que les sociétés locales fraternisent et que des échanges culturels s’organisent. 

1. Extrait de l’historique du jumelage, par Jacques de Miéville, du 05.11.2013.

Photo de couverture : Le motif de la mosaïque du parc du Bourg-de-Rive de Nyon a été consacré en 2002 au jumelage entre Nyon et Nyons. © DR



Des représentant·es des deux cités entourent le totem placé sur le giratoire inauguré en mai dernier à Nyons. A droite, Daniel Rossellat, syndic de Nyon, et Maurice Gay, vice-président de l’association Nyon-Nyons et, à gauche, Pierre Combes, maire de Nyons, accompagné de Marie-France Adgé et de Christian Carrère, respectivement ancienne présidente et actuel président du comité français du jumelage. © DR