Guillaume Besson, président du comité des Brandons de Moudon, évoque avec nous un jumelage assez particulier : celui des carnavals de Moudon et de Bellinzone, lequel a été officialisé en 2008.
Sur quelle impulsion ce jumelage est-il né ?
Une grande amitié s’est tissée au fil des années entre le Tessin et Moudon. En effet, depuis 1982, des guggenmusiks viennent animer les Brandons de Moudon. Afin de formaliser cette forte amitié de plus de vingt-cinq ans, il a été décidé par les comités respectifs de l’époque de sceller un jumelage entre les deux manifestations, à savoir le Rabadan de Bellinzone et les Brandons de Moudon.
De quelle manière se concrétise-t-il ?
Lors de la fondation du jumelage en 2008, une grande délégation de Moudonnois (autorités, comité, guggens, bénévoles, etc.) sont allés au Tessin pour servir des portions de papet vaudois (100 kilos de papet aux poireaux et 160 saucisses aux choux) sur la Piazza Collegiata de Bellinzone lors du carnaval. Trois semaines plus tard, lors des Brandons de Moudon, c’est le Rabadan de Bellinzone qui a concocté et distribué 1200 portions de risotto et servi un verre de vin rouge tessinois à l’occasion du célèbre concert-apéritif du dimanche matin à Moudon. En 2018, le même scénario a été reconduit à l’occasion du 10e anniversaire de ce jumelage. C’est ainsi l’occasion d’apporter et de faire découvrir à la population de la ville jumelle nos traditions (surtout culinaires).
Y a-t-il une implication des institutions communales dans ce jumelage ?
Immédiatement, les deux communes, au travers des Municipalités et des différents services communaux, se sont investies dans ce projet de jumelage. A chaque fois, une grande délégation des autorités communales a fait le déplacement pour marquer leur indéfectible soutien aux manifestations carnavalesques de Bellinzone et Moudon.
Qu’est-ce que ce jumelage entre carnavals apporte à la population ? Et aux échanges entre les deux communes ?
Ce jumelage permet à la population de se rencontrer, fraterniser et nouer une réelle amitié entre Latins. Chaque année, aussi bien au Tessin qu’en terre broyarde, de nombreux fêtards se retrouvent dans leur ville jumelle respective.
La langue est-elle une barrière ?
Heureusement non ! Notre chance est que la plupart des Tessinois parlent le français ! Merci à eux !
Un bon papet vaudois servi en 2018 par les Brandons de Moudon lors du Rabadan de Bellinzone. © Rabadan
Photo de couverture : Des représentants des Brandons de Moudon (en noir sur la photo) et du Rabadan de Bellinzone (en rouge) posent ensemble lors du 10e anniversaire du jumelage. © Rabadan