Auberges communales : historique et chiffres clés

Rédigé le 27/05/2024


Qu’appelle-t-on auberge communale ? Quel lien avec la commune ? Combien compte-t-on d’auberges en mains communales sur le canton de Vaud ? Découvrez-le dans cet article !

L’auberge communale désigne un établissement, souvent rural, qui propose le couvert et parfois le gîte (sous la forme de quelques chambres au-dessus du restaurant). Les murs sont la propriété de la commune, qui loue cet espace équipé pour la restauration, à un exploitant. Le loyer y est généralement raisonnable.

Le bâtiment qui accueille l’auberge existe souvent depuis des centaines d’années et a donc un caractère historique.

Traditionnellement, on vient y boire le café, manger à midi et/ou le soir et y prendre l’apéritif. Dans la mémoire collective, l’auberge communale est une pinte traditionnelle, avec une ambiance de bistrot, qui est au centre de la commune et où l’on vient s’y retrouver. L’idée est de satisfaire le plus grand nombre et d’attirer une large clientèle en proposant, généralement, une cuisine à prix abordable.

Des auberges communales qui évoluent

Restauration et décoration ont souvent évolué avec le temps et chaque auberge a de plus en plus sa propre identité. Certaines tiennent à garder cet esprit de pinte communale tandis que d’autres tendent vers plus de modernité.

Du côté des communes, plusieurs tendances se profilent. Certaines voient en l’auberge communale une créatrice de lien social et veulent la perpétuer et continuer à y investir, parfois malgré une perte financière pour la commune. Un coin épicerie / boulangerie / poste ou d’autres services sont créés dans quelques auberges pour compléter la partie restauration.

Certaines communes qui n’avaient jamais eu d’auberge en créent depuis zéro pour fonder un lieu de rencontre de la population, quelques fois à la demande de cette dernière.

D’autres communes décident de les fermer, de les démolir ou de les destiner à d’autres fonctions, en créant à la place des logements pour seniors, pour ne prendre qu’un exemple parmi tant d’autres.

Un tiers des communes possèdent une auberge communale

Début 2024, on dénombre presque cent auberges en mains communales sur le canton de Vaud. Les auberges communales sont donc encore bel et bien présentes dans nos communes. Il y en a rarement plus d’une par commune.

Ce sont les districts de Nyon, du Jura-Nord vaudois et de Morges qui en comptent le plus.



Ce sont les communes dont le nombre d’habitants se situe entre 1000 à 9999 habitants qui possèdent le plus grand nombre d’auberges (entre 40% et 45% de ces communes sont dotées d’une auberge). 25% des communes de moins de 1000 habitants disposent d’une auberge tandis qu’elles ne sont que 18% dès qu’on atteint plus de 10 000 habitants.



Le caractère rural de ces auberges n’est donc pas un mythe et cela démontre bien qu’elles ont été créées, à la base, pour leur caractère social. Les clients n’étant pas forcément les habitants, les prix proposés plus toujours abordables et les sociétés locales jouant parfois aussi ce rôle de lien social, on pourrait débattre longtemps sur la fonction de ces auberges mais cette question épineuse n’est pas l’objet de ce dossier. 

Article rédigé par Stéphanie Andrzejczak, Chargée de communication et du magazine Point CommUNE ! à l’UCV.